Jean-Paul Sartre : theoricien et critique de la litterature
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La critique est toujours étroitement liée aux conceptions littéraires de son temps. Il existe toujours, entre celles ci et celle –là des influences réciproques. Evidemment, l’écrivain est souvent aussi un critique: c’est le cas de Boileau, Baudelaire, Gide, Valéry, Malraux, Sartre ou Maurice Blanchot. Ce qui est plus important, c’est que la critique, étant un art, certes, mais un art de deuxiéme ordre, une “literature au second degré”, n’a pas de raison d’être proper à elle comme les autres arts. Elle prend forcément son point de départ dans les oeuvres littéraires dont elle suit la pensée , mais la possibilité de formuler les directions de cette pensée exige inévitablement une certaine perspective, perspective de vingt ans au moins si l’on en croit Sartre. Toute rupture avec le normes lettéraires d’une époque se heurte d’abord aux critiques qui y décèlent la mort de la littérature; ce n’est qu’aprés un certain intervalle, qui de nos jours se rétrécit de plus en plus, que cette rupture est acceptée, admise comme la norme même, avant d’être, à son tour, périmée, et en passé d’être renouvelée. C’est là un procédé natural, étant donné la relativité de toute critique qui n’a plus recours, comme à l’époque classique, par exemple, à un systéme abstrait ou pseudo-scientifique de valeurs, mais qui depend plutôt de l’intelligence, de la sensibilité et finalement du goût de la sensibilté et finalement du goût de chaque critique. Il résulte de cela que chaque génération littéraire, en changeant la conception des ouvrages de l’esprit, opère en même temps une remise en question de la fonction et de la valeur de la critique. C’est une telle prise de position de la critique, qui a paru au cours de la deuxiéme guerre moniale, qui sera la matiére prinicpale de cette etude.